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Notre saison à Val-David, le dernier de nos marchés sur le calendrier estival, s’est terminée en beauté avec deux semaines de prolongation.
Je suis toujours impressionnée de voir la fidélité de nos clients et malgré la fatigue de nos producteurs, leur enthousiasme et leur bonne humeur.
Le dernier de Val-David le 21 octobre fut particulièrement ensoleillé, chaud, joyeux. Un baume sur nos âmes endolories par une certaine campagne politique de désinformation.
Il y avait 40 producteurs et transformateurs et leurs notes de satisfaction et celle des clients ont été en majorité de 10/10, quant aux nouvelles installations, à l’atmosphère conviviale et communautaire qui y règne et surtout à propos du besoin et du désir que cette place appartienne à tous. Nous ne cessons de le rappeler, un marché public est un joyau et un trésor pour un village ou une ville. Il reflète l’ouverture aux grandes préoccupations actuelles pour la santé des citoyens et un engagement pour le respect de l’environnement du territoire. Dans un monde idéal, le but ultime serait d’atteindre à l’autonomie alimentaire pour chacun des citoyens. Nous avons, tout près de nous, des exemples de familles qui s’y mettent avec passion et rigueur. Il est un peu utopique à ce moment-ci de penser que chaque famille puisse avoir poules, chèvres, agneaux, vaches dans sa cour arrière, mais un jardin, oui, où les enfants apprendront combien cultiver son petit carré de terre est précieux et valorisant. L’éducation avant tout, devrait être notre mot d’ordre. Celle des enfants, bien sûr, mais aussi celle des grands. Selon sa racine latine, le mot veut dire guider, conduire vers… vers la connaissance du réel, indispensable à l’épanouissement, pour la famille, pour le village, l’appareil municipal, pour les écoles, dont le rôle est de faciliter cet accès à des informations pertinentes qui permettent à chacun d’agir.
Mais pour en revenir à nos moutons : nous sommes jeunes, au Québec, dans l’aventure des marchés fermiers publics. Tout est à construire, à inventer, car les marchés d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec les marchés de jadis. Chose certaine, protéger et développer notre agriculture est complexe, mais nécessaire, vital même. Qui peut imaginer une forme ou une autre d’autonomie dans un pays dont les trois repas par jour de ses citoyens seraient “importés” ? Pour se faire une idée de la situation actuelle, voir le documentaire passionnant de Marc Séguin : Le Ferme et son état : les quotas, la gestion de l’offre, les PDZA, la mutualisation des marchés publics, l’achat local, l’agriculture de proximité… Chacun de ces termes représente les pratiques qui sont là pour tenter de sécuriser notre agriculture au Québec. Nous, comme citoyens, que pouvons-nous faire ? Je répondrais tout de go : s’éduquer, s’éduquer, s’éduquer. Pour choisir une manière efficace d’agir. Comme on dit : en connaissance de cause. Et trouver ainsi ce qui nous convient le mieux pour faire notre part. Parmi les engagements qui comptent : cultiver son jardin, être fidèle à son marché fermier, acheter à la ferme en dehors des saisons, bref participer au développement et maintenir une économie agricole de région, région par région, et cela dans une perspective nationale. Le Québec regorge de produits de créneaux uniques qui représentent notre savoir-faire et caractérise une région, un territoire, une communauté. De nature, les Québécois sont gourmands, gourmets, inventifs et ouverts à l’innovation, à la créativité. Pourquoi ne pas mettre tous ces beaux talents au service des producteurs afin que notre agriculture prospère ? En tout cas, avec les marchés de Val-David, depuis dix-sept ans, nous avons tracé, ensemble, une partie du chemin.
Diane Seguin

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