Val-David – Ce fut un choc qui m’a secoué des pieds à la tête et surtout qui m’est allé droit au cœur et j’oserais dire à l’âme. Je l’ai éprouvé en entrant dans le Jardin de Silice conçu par l’artiste Kinya Ishikawa, fondateur de 1001 POTS. Ce jardin est hanté, je vous le jure, par l’âme des sages, la douceur, la paix, car la sérénité qui nous envahit en pénétrant dans cet espace est unique. Et cette année, ce qui me rejoint plus encore, Kinya y a intégré des bacs de fines herbes, de fleurs comestibles et de légumes.
L’essentiel de ce que représente un marché est ici en dimension compacte : la terre qui nourrit, la vie qui pousse, l’harmonie avec l’environnement, la préoccupation de récupération mais tout ça dans la beauté, l’ingéniosité, la créativité. On sent derrière ce chef-d’œuvre d’harmonie une réflexion, une pensée dense, une relation fusionnelle entre penser et agir, avec comme résultat une œuvre unique qui rejoint tout le monde. On remarque aussi le travail de l’artiste Jean-Denis Bisson (Biscornet) qui complète la magie des lieux par ses sculptures, on est dans la fantaisie, dans l’imaginaire. Le croirez-vous : dans ce jardin fabuleux, les grimpants s’accrochent à de vieux ressorts de matelas… et c’est beau ! Les plantes poussent dans de vieilles baignoires et non, ce n’est pas quétaine, c’est super beau, ça marche !
Je rêve. J’imagine notre marché dans un tel environnement, organisé par un tel artiste. Les produits de nos producteurs, magnifiés. Une nouvelle reconnaissance concrète de la Terre, qui fait qu’on y pratique une agriculture nouvelle réfléchie, intégrée aux préoccupations contemporaines. Pour nourrir la planète, ne faut-il pas en préserver toutes ses richesses?
Kinya, nos producteurs sont prêts et nous aussi, pour un Jardin de Silice.
Diane Seguin
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Voisin du Marché d’été de Val-David, en 2016, “1001 POTS” se tient à Val-David jusqu’au 14 août, tous les jours de 10 h à 18 h.