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Avoir un marché public dans sa ville, c’est un peu comme avoir une caverne d’Ali Baba dans sa cour. On peut passer devant sans se rendre compte de ce qu’il y a dedans. On peut aussi s’y arrêter, et il se produit alors quelque chose d’étonnant : on découvre que les beaux produits alimentaires, c’est comme les pierres précieuses, ça ne court pas les rues. À Saint-Lambert, rue Argyle, chaque jeudi, sur les étals, il y a des trésors de toutes sortes, autant pour les gastronomes que pour les familles qui ont le bec sucré ou salé. Une chose est sûre : ce sont des produits de toute première fraîcheur, offerts par ceux qui les préparent, les élèvent ou les font. Trouver des viandes, des légumes, des fruits, des fromages et des pâtisseries sous les gloriettes rue Argyle est un exercice à la fois plaisant et bon pour la santé. La nôtre individuellement et celle de notre économie. Car dépenser quelques dollars dans un marché public, c’est injecter de l’argent directement dans l’économie locale. Ça nous revient sous forme de prospérité, sinon sous forme de plaisirs dans l’assiette.
Au Québec, comme partout dans le monde, ce qui attire le plus les visiteurs et les résidents d’une ville ou d’un village ce sont… les marchés publics. Une importante étude de l’Organisation mondiale du Tourisme le démontre sans ambiguïté. Cela, sans doute parce que le marché public est un lieu ouvert, où le commerce se fait entre véritables producteurs et clients, sur la base d’un authentique échange de valeurs. Comment mieux connaître les gens d’une ville, d’une région, d’un pays mieux qu’en visitant ses marchés publics? Comment mieux choisir ce qu’on mange qu’en choisissant des produits venant directement de ceux qui les produisent? En ce sens, chaque ville qui a son marché public a son petit trésor, que bien d’autres lui envient. Il faut avoir la reconnaissance du ventre, sinon celle du cœur. Car ce n’est pas toutes les rues de toutes les villes qui se transforment en caverne d’Ali Baba tous les jeudis.
Diane Seguin, créatrice du marché de Sant-Lambert
Présidente de l’Association des Marchés Publics du Québec

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