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Sur une table du marche de Noel de Val-DavidCette semaine fut riche en découvertes ou en apprentissage qui font du bien. J’ai reconnu dans le sujet «Quoi emprunter aux Italiens», à l’émission de Josée di Stasio du 28 octobre, toute la simplicité de la cuisine italienne qui s’appuie sur la qualité des ingrédients. J’ai reconnu cette joie de vivre des familles réunies autour d’un plat, le bonheur de cuisiner pour les siens, celui de prendre le temps d’un apéro, malgré la vie trépidante. J’aime quand c’est le temps de cuisiner, de goûter ensemble.
Durant cette et émission, j’ai retenu deux ou trois choses qui m’ont frappées : de Serge Denoncourt , un amoureux de l’Italie : le mot godo, qu’il traduit par jouir, au sens de profiter, apprécier. Il parle des Italiens de son village en Italie, qui l’invitent à godere du coucher de soleil; de la beauté de la nature, du moment présent. Puis, de Massimo Bottura, ce grand chef italien, trois macarons au Guide Michelin, le mot conviviere. Le restaurant du chef Bottura, L’osteria Francescana, à Modène, est classé bon premier du World’s 50 Best Restaurant, un palmarès international des restaurants haut de gamme. Bottura est aussi reconnu pour sa façon d’appliquer sa créativité à des enjeux sociaux plus larges, tels que le projet Food for Soul, sis à Milan, qui concocte des plats à base de restes alimentaires. Il engage ainsi le public à travers des projets communautaires visant à ramener la dignité au menu de toutes les tables. (Voir à ce sujet les minutes de C2 Montréal 2016 sur c2montreal.com).
Donc, Massimo Bottura résume la culture italienne et sa cuisine par le terme conviviere, soit partager, ouvrir la porte (aprire la porta). «Venez voir qui nous sommes et ce que nous faisons. Faites partie de toute notre vie. Rêvez avec nous. Vivez avec nous. »
Le partage est une valeur guide, une action qui porte à réfléchir, à agir pour changer les choses.
Une autre source d’étonnement pour moi fut de découvrir que cet homme d’affaires fort connu, Henri-Paul Rousseau, ex-PDG de la Caisse de dépôt, tenait des propos sérieux avec MON mot fétiche, mon mot magique dans les marchés : traçabilité.
Citons le contexte : LA PRESSE + du 29 octobre, dans un article signé Jean-François Décarie: « C’était il y a trois ans. Après avoir acheté un homard et été intrigué par le code à barres qui était imprimé sur l’élastique bleu entourant les pinces du crustacé, Henri-Paul Rousseau (…) a scanné le code avec son téléphone pour apprendre instantanément le lieu et la date où la prise avait été réalisée et le nom du pêcheur responsable de sa récolte. Emballé par sa découverte, M. Rousseau a poursuivi ses recherches pour finalement prendre contact avec Alain Lemieux, propriétaire et PDG de la firme Epsilia de Trois-Rivières, spécialisée dans le domaine de la numérisation de la traçabilité des produits et des opérations des entreprises.» Traçabilité = identité claire sur l’origine d’un produit. Essentiel aujourd’hui.
«La curiosité d’Henri-Paul Rousseau n’était pas innocente. Le vice-président du conseil de Power Corporation est aussi propriétaire depuis des années d’une entreprise acéricole, La Coulée franche, qui est responsable d’une production biologique réalisée à partir de la cabane à sucre qu’il possède et exploite à Dunham, dans les Cantons-de-l’Est. « Je m’intéressais à la traçabilité parce que c’est une exigence pour la certification de la production biologique de sirop d’érable, mais aussi parce que je suis fasciné par la sécurité alimentaire. C’est devenu, et avec raison, un critère exigé de plus en plus par les consommateurs, ça force la transparence », m’a expliqué, hier, Henri-Paul Rousseau».
Pour compléter cette semaine de lectures emballantes, j’ai dévoré le livre passionnant de François Cardinal et Pierre Thibault : Et si la beauté rendait heureux . Voilà qui était tout à fait raccord avec les invités de Josée. N’est-elle pas elle-même une ambassadrice de la beauté de la cuisine, de ceux qui la font, des cultures gastronomiques et des bons produits …traçables ?
Enseignement culiniaireBref, toutes ces notions que je viens d’évoquer, c’est la substantifique moelle de ce que sont nos marchés de Val-David et consorts. De là mon bonheur de réaliser que nous autres, «les habitants du terroir laurentien», ne sommes pas les seuls à penser que la bonne chère n’est pas un luxe, mais une nécessité. Rendez-vous à Rome (eh, oui! encore l’Italie) pour une des prochaines Feuille de chou !
Diane Seguin et MPS

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